L’ambition de la Communauté de communes de l’Estuaire : favoriser la vitalité économique du territoire en s’appuyant sur son identité.
Dans le cadre du projet « Terres d’estuaire 2032 », renvoyant aux dix ambitions majeures qui le constituent, la première d’entre-elles s’attache à favoriser la vitalité économique de notre territoire en s’appuyant sur son identité. La bonne santé économique est un ressort essentiel pour la vie d’un territoire, pour son mieux-vivre ensemble et les perspectives d’avenir qu’elle engage.
« Le paysage économique de la Communauté de communes de l’Estuaire s’articule autour des secteurs de l’énergie avec le CNPE (Centrale Nucléaire de Production d’Électricité) et ses sous-traitants qui concentrent 12% de l’emploi en Haute-Gironde, autour de la viticulture et d’un nombre important de TPE (Très Petite Entreprise), de commerçants et d’artisans », rappelle la présidente Lydia Héraud, avant d’ajouter : « Faisons de cette identité économique le fil conducteur de l’innovation, de l’anticipation, de la diversification et préparons les emplois de demain pour répondre à ces évolutions ».
Près de 16 000 âmes peuplent notre territoire et le pourcentage d’actifs avoisine les 44%. La lutte contre le chômage continue d’être le fer de lance de l’engagement des élus, une priorité. Le nombre d’inscrits à Pôle Emploi représente autour de 24% des actifs malgré une belle dynamique de créations d’emplois. « C’est tout le paradoxe sur lequel nous devons agir », confie Louis Cavaleiro, vice-président de la Communauté de communes de l’Estuaire en charge du développement économique, de l’emploi et de la formation.
La centrale nucléaire du Blayais représente entre 2500 et 3000 emplois directs et indirects sachant que l’opération à venir du grand carénage va créer une nouvelle dynamique. Il faut aussi évoquer le Cluster E-Clide qui rassemble des entreprises sous-traitantes avec toute l’innovation numérique qu’elles portent. C’est un projet pilote pour la France entière !
La viticulture est un autre pôle d’activité essentiel dont l’enjeu est notamment celui de la transmission. La Communauté de communes suit ce dossier de près tout comme le secteur des commerces en encourageant les reprises ou les créations. « Il faut remettre du commerce de proximité mais répondant aux demandes actuelles avec des produits bios, des produits locaux, on n’achète plus aujourd’hui comme avant, il faut s’adapter et même anticiper les demandes de demain », explique Lydia Héraud. La Zone d’Activités Gironde Synergie est totalement commercialisée pour concentrer autour de 300 emplois avec des perspectives à 400. Aujourd’hui, 23 entreprises font battre le cœur de la pépinière l’AGORA. Une autre Zone d’Activité, celle de Braud et Saint-Louis, connaît une remise aux normes afin de commercialiser l’ensemble des lots.
Cet état des lieux de l’économie du territoire comprend aussi le Centre de Formation Multimétiers qui accueille chaque année quelque 250 apprentis (du CAP au BTS avec 18 diplômes possibles) et autour de 2000 élèves en formation continue. Le niveau de qualification s’améliore sur notre territoire mais il reste encore trop faible au regard des comparatifs nationaux. La finalité est celle du travail, la Haute-Gironde est l’un des 8 territoires CADET (Contrat néo-Aquitain de Développement de l’Emploi sur le Territoire), fort d’un animateur régional. Enfin, pour plus de proximité, un partenariat existe entre Pôle Emploi et le Service Emploi au sein du CFM.
Sur le territoire de la Communauté de communes, les entreprises innovantes sont naturellement les bienvenues. « L’objectif est de créer de l’emploi local et des emplois diversifiés », précise Louis Cavaleiro. Dans le cadre de l’extension de la ZA Gironde Synergie, l’arrivée de Vinea Énergie est un exemple enthousiasmant (voir encadré).
Parmi les autres projets structurants, nous avons évoqué la réhabilitation de la ZA de Braud, également un Smicval Market de plus de 1000 mètres carrés va ouvrir ses portes.
La CCE entend également anticiper les différents scénarios possibles de l’après CNPE. D’autres actions concernent le repérage de potentiels lieux d’accueil de commerces et de services dans les communes, l’état des lieux de friches (industrielles, commerciales, agricoles…) ou encore de s’appuyer sur nos secteurs économiques forts pour travailler à la diversification. « Il faut s’adapter en multipliant les formations proposées au CFM de Reignac, améliorer les dispositifs concernant les personnes les plus éloignées de l’emploi et chercher des aides comme la candidature au Territoire de Chômage de Longue Durée », souligne Lydia Héraud.
Cela passe aussi par la création des Vendredis de l’Eco (renvoyer par actu) pour une meilleure connaissance de notre tissu économique, le test des boutiques éphémères ou d’ateliers partagés. « Ces initiatives permettent de voir s’il y a une demande, des besoins », note Louis Cavaleiro. L’état des lieux des friches évoquées plus avant peut servir à d’éventuelles opportunités. Enfin et surtout, l’économie durable est au cœur de cette ambition.
Trois questions à Louis Cavaleiro, maire d’Étauliers et vice-président de la Communauté de communes de l’Estuaire en charge du développement économique, de l’emploi et de la formation :
Quel est le modèle économique de l’entreprise Vinea Énergie ?
Les viticulteurs arrachent chaque année entre 3% et 5% de leurs vignobles. Faute de solutions, ces ceps arrachés sont très peu valorisés ou brulés. Vinea Énergie propose un nouveau service de collecte et de recyclage des déchets viticoles (ceps de vigne, piquets et marquants bois). Une fois ramassés, ces déchets sont nettoyés et broyés puis revalorisés en paillage organique mais aussi en plaquettes combustibles qui alimentent les chaudières biomasse des réseaux de chaleur de la Nouvelle-Aquitaine.
En quoi cette entreprise est un atout pour notre territoire ?
Les atouts sont nombreux. Tout d’abord sur le plan environnemental, cette activité participe à la revalorisation des déchets viticoles, à la réduction des émissions de CO2 et particules fines par une alternative au brulage à l’air libre et à la production d’énergie renouvelable locale. Ainsi à ce jour ce sont 5 373 tonnes de ceps de vigne ramassées, 4 739 tonnes de CO2-eq évitées et 29 881 MWh produits ! Ensuite sur le plan économique, Vinea Énergie occasionne la création d’emplois nouveaux tout en participant à la diversification de l’activité économique du territoire en produisant et commercialisant localement des biocombustibles sur les territoires dont ils sont issus. Et enfin sur le plan de l’attractivité du territoire, cette activité éco-responsable – ancrée sur l’économie viticole du territoire, à potentiel de développement et avec de fortes perspectives de recherche et développement autour de la vigne – renforce notre image d’un territoire rural innovant, respectueux de son cadre de vie et de son environnement.
Pourquoi les dirigeants ont-ils choisi la Zone d’Activités Gironde Synergies ?
Créer et installer une entreprise sur une région est une décision complexe dans un environnement lui-même devenu très concurrentiel entre les différents territoires. La zone d’activité Gironde Synergies a pu faire valoir ces singularités qui ont pesé sur le choix de Vinea Énergie.
Primo, un positionnement géographique stratégique au centre d’une grande région viticole entre Bordeaux et Cognac. Secundo, un environnement économique dynamique favorable avec un important réseau d’entreprises et de clients potentiels. Tercio, un coût du foncier aménagé concurrentiel et un zonage du territoire en « Zone de Revitalisation Rurale » permettant des exonérations fiscales. Mais au-delà d’un outil de travail performant, c’est avant tout une équipe que la CCE propose à l’accompagnement des porteurs de projets. C’est enfin un cadre de vie préservé au cœur d’un territoire rural, entre vignes, estuaire et forêts. Un lieu de vie où tous les commerces, services et équipements de qualité favorisent l’exercice de nombreuses activités éducatives, culturelles et sportives.